Le projet PÔLES exploite le paysage sonore naturaliste, tel que créé au cinéma pour les films narratifs, mais pour ensuite en dénaturer l’ambiance de façon progressive, en appliquant des traitements sur les matériaux déjà en place. Il y a un premier paroxysme d’intensité, puis un retour vers une nouvelle ambiance naturaliste, pour ensuite induire le même procédé, vers un deuxième paroxysme. La pièce est conçue pour pouvoir être jouée en boucle. Les deux paroxysmes représentent deux pôles. La pièce est constituée de quatre temps; deux ambiances naturalistes, deux pôles électroacoustiques et abstraits; entre ces quatre temps il s’agit d’un métissage entre sons ”naturels”, ou ”représentatifs”, et les sons traités et abstraits. Un chant d’oiseau (le bruant à gorge blanche) revient comme un leitmotiv mélodique dans les quatre sections de la pièce.
La pièce questionne le rapport entre naturel et électrique/synthétique. À notre époque où les arts se numérisent, je cherche à requestionner ce rapport qu’entretient l’art avec la nature, et la nature avec le synthétique. En fait, la pièce en tant que telle est une métaphore de ce rapport : un paysage sonore dans son sens premier (réaliste) puis dans son sens figuré (abstrait), un peu à la manière d’une peinture de paysage qui se métamorphoserait progressivement en toile abstraite à partir des éléments donnés.
Le titre réfère autant aux solstices qu’aux pôles négatif/positif magnétiques et électriques, et à l’image de la courbe sinusoïdale, à la base même du son. Il me semble que notre rapport à la musique s’est lui-même construit selon une binarité, une tension entre temps fort et temps faible, entre temps et contre-temps, ceci peut-être parce que nous sommes dotés de deux mains et de deux pieds. J’aspire aussi à reproduire dans l’oeuvre cette manière dont la nature nous amène d’un solstice à l’autre, de façon progressive, comme un long ”fondu enchaîné” entre l’hiver et l’été.
Deux environnements naturels (automne et printemps) qui se synthétisent progressivement. À l’image du cycle des saisons, la pièce va d’un pôle, ou d’un solstice à l’autre, et revient ensuite à l’état naturel. Métaphore du développement du monde, du naturel à l’électronique. Elle commence et termine par un vent désertique. Électricité: pôle négatif/pôle positif. Cycle des saisons: solstice d’été/solstice d’hiver. Acoustique: l’onde sinusoidale allant de +1 à -1.
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